La gravure 

Gravure – Taille d’épargne

Gravure sur bois de bout, œuvre de Marc Valantin

Impression d'une gravure sur bois de boue

En gravure il existe deux techniques :

La taille d’épargne 

La taille d’épargne se pratique essentiellement sur bois, bois de fil ou bois de bout ou linoleum (lino). Ses outils sont les canifs, les gouges avec, en plus, pour le bois de bout qui étant plus dur permet un travail plus fin, les burins et vélos (le vélo étant un burin à plusieurs becs permettant d’obtenir en un seul geste plusieurs tailles fines parallèles). Le principe de la taille d’épargne est simple, il s’agit de creuser les parties qui devront rester blanches à l’impression. En pratique, après avoir dessiné le motif sur le bois le graveur évide les espaces entre les traits. Une fois la matrice terminée elle est encrée au rouleau, seules les parties hautes reçoivent l’encre. Ce mode de gravure relève de l’impression en relief, comme la typographie.

La taille douce

La taille douce, quant à elle, utilise le principe de l’impression en creux et se pratique généralement sur métal (cuivre, acier, laiton, zinc), plus rarement sur Plexiglas. Au niveau de l’impression c’est la technique la plus compliquée et la moins rapide car non seulement il faut encrer la matrice en ayant soin de bien faire pénétrer l’encre dans les tailles, mais aussi l’essuyer délicatement afin que seuls les creux transmettent l’encre au papier qui doit préalablement être humidifié à cœur. On y distingue deux grands domaines : d’une part, les techniques sèches (burin, pointe sèche et manière noire) où le graveur travaille le métal de façon directe ; d’autre part l’eau forte où le graveur, après avoir enduit la plaque de métal d’un vernis protecteur, travaille celui-ci soit avec une pointe pour le vernis dur, soit par pression pour le vernis mou ou encore avec d’autres techniques -aquatinte, sucre, roulettes, etc… – avant de plonger la plaque dans un bain d’acide qui creusera le métal aux endroits non protégés par le vernis.

Gravure – taille douce 

Gravure au burin sur plaque de cuivre, et impression de cette œuvre réalisée par Marc Valantin 

Gravure